« LEAVING MY FACES | A 15 minutes collage » |
When I'm alone in my studio at 200 km from here, in a relatively isolated house, collages flow like out of a mysterious source, but always ready to quench my thirst. The crazier is that this heightened creativity does not exhaust me, does not put me in a very nervous state, as formerly. I'm quiet. Maybe it's because I put no barrier to this flow, do not judge what comes. Thus, the landscape has reappeared. I immediately thought of my series of gardens of the 2000s, the magic it creates. It is an oasis of peace away from all these tormented figures that haunt my collages even if the picture seems to vacillate. I am capable of such images for sure even if the i nature of collage strives for tearing, breaks and mutilation. Somewhere in me, there are also deep waters populated by monsters over unfathomable depths. And they come to the surface, providing a staggering spectacle.
The image of Medusa, which is terrifying, a power of the image I jealous. But sometimes you have to release your grip, letting the image grow quietly and, after a rest, go out on an adventure in search of monsters.
Quand je suis seul dans mon atelier à 200 km d’ici, dans une maison relativement isolée, les collages coulent comme d’une source mystérieuse, mais toujours prête à m’abreuver. Le plus fou, c’est que cette créativité exacerbée ne me fatigue point, ne me met pas dans une fébrilité extrême, comme jadis. Je suis tranquille. Peut-être est-ce parce que je ne mets pas d’obstacle à ce flot, ne juge pas ce qui vient. Ainsi, le paysage est réapparu. J’ai immédiatement pensé à mes séries de jardins des années 2000, à la magie qui s’en dégageait. C’est une oasis de paix, loin de toutes ces figures tourmentées qui hantent mes collages, même si l'image semble vaciller un peu. Je suis capable de telles images aussi, c’est vrai, même si le collage de par sa nature appelle des déchirements, des cassures, des mutilations. Quelque part en moi, il y a aussi des eaux profondes peuplées de monstres difformes au-dessus d’abîmes insondables. Et cela remonte à la surface, offrant un spectacle sidérant.
L’image de la Méduse qui pétrifie, un pouvoir de l’image que je jalouse. Mais quelquefois, il faut relâcher son emprise, laisser l’image s’épanouir tranquillement, puis repartir à l’aventure, à la recherche des monstres.
Form is loading...
You must be logged in to see the comments. Log in now!