« WAR CHILD | DISORDERS » |
The bigger picture: click here.
Chinese posters of the 80ies, in a book oft T. editions: I started to cmodify some of them this summer, and I had given up . By taking up now , I feel a sort of jubilation. Why:
- I immerse myself in the language of propaganda - which is the same in Nazism or Communism : stereotypes , a heroic figures , kitsch (flowers, well-nourished infants at the time of the worst famine , halos, frontalism , “ “sweet” colors…) .
- I criticize this language by modifying these posters, returning to the origin of dada collage .
- I venture to a clearer message with figurative elements.
I enjoy a lot in fact and ideas come quickly. In my collages, I sometimes struggle to find a satisfactory composition and this is sometimes a long grueling fight with the picture. Here, associations, ideas and shapes, come almost instantly and easily, as if I was surfing on a beautiful wave. And I do several collages per day . It reminds me of children's books from which I have extracted some pages to make collages a few years ago . Same sense of kitsch, but the huge lie has reached an absolute maximum in Chinese paintings! It's as if the cult of blond man finds here an Asian equivalent or if you will, the French Sulpician art . Understandably, Chinese artists have felt the need to experiment in contemporary art, though I sometimes think it has led them to be too much to be à la page, as they had obeyed to very strict canons. For me, obedience in art is harmful to art. Byzantine art is often beautiful, but as its laws are immutable and as the secrets of the ancient icon painters are probably lost, what we see today as " icon " is a very distant memory of the origins. In our time, the old rules are dead, each artist has the opportunity to create a menu in its own way, like a chef who makes his fusion cuisine. So it diverts me as much as busting ads, but current ads have become wiser, they do not dare express strong "values" as the Chinese painters . In my school (Waldorf School), there was also a bit of that , if I think : those rounded , harmonious shapes , not too violent colors , so smooth . Me, I always liked German Expressionism, although I try to be less edgy on the entire composition, so as not to break the picture. But I’d rather not do kitsch!
Les posters chinois des années 80, pris dans un livre des éditions T., j’avais commencé à les modifier cet été, puis j’avais abandonné. En les reprenant maintenant, j’éprouve une sorte de jubilation. Pourquoi :
- Je me plonge dans le langage de la propagande – qui est le même dans le nazisme ou le communisme: stéréotypes, héroisation des rôles, kitsch (fleurs, petits enfants bien nourris à l’époque de la pire famine, halos), frontalité, couleurs « agréables)…
- Je critique ce langage en le détournant, revenant à l’origine dada du collage.
- Je m’aventure vers un message plus clair, avec des éléments figuratifs.
Je m’amuse beaucoup en fait et les idées viennent rapidement. Dans mes collages, je peine parfois à trouver une composition satisfaisante et c’est une quelquefois une longue bagarre épuisante avec le collage. Ici, les associations, d’idées et de formes, viennent quasi instantanément et aisément, comme si je surfais sur une belle vague. Du coup j’en fais plusieurs par jour. Cela me rappelle les livres d’enfants dont j’ai extrait quelques pages pour en faire des collages il y a quelques années. Même sentiment de kitsch, de mensonge énorme mais dans les peintures chinoises on atteint un maximum absolu ! C’est un peu le culte de l’homme blond qui trouve ici son pendant asiatique ou si on veut, l’art saint-sulpicien. On comprend aisément que les artistes chinois aient éprouvé le besoin d’expérimenter dans l’art contemporain, même si je pense parfois que cela les a conduits à être trop à la page à force d’obéir à des canons aussi stricts. Pour moi, l’obéissance en art est néfaste pour l’art. L’art byzantin est souvent beau, mais comme ses canons sont immuables et que les secrets des anciens peintres d’icônes sont sans doute perdu, ce que nous voyons aujourd’hui comme « icône » n’est qu’un très lointain souvenir des origines. A notre époque, les règles anciennes sont mortes, chaque artiste a le loisir de se composer un menu à sa façon, à la manière d’un chef qui fait sa cuisine de fusion. Donc cela m’inspire autant que de détourner une publicité, mais les publicités actuelles sont devenues plus sages, elles n’osent pas affirmer des « valeurs » comme les peintres chinois. Dans mon école, il y avait aussi un peu de cela, si j’y pense : que des formes arrondies, harmonieuses, des couleurs pas trop violents, pas de heurts etc. Moi, j’ai toujours aimé l’expressionnisme allemand, même si j’essaie d’être moins heurté sur l’ensemble de la composition, afin de ne pas casser le tableau. Mais au grand jamais je ne voudrais faire du kitsch !
Form is loading...
You must be logged in to see the comments. Log in now!