« Botoxed Michelangelo | A dream » |
I sometimes wonder what is the point of making collages day after day. And it's hard to respond. On a general level, I would say, by referring to Serge Tisseron, it is an attempt to appropriate a sea of images that overwhelms me. On a more personal level, I think it is a way to trace the images embedded in my memory or a combination described in the Freudian interpretation of dreams. The collages that comment our world are also an important part of my work. Indeed, I frequently see around me a certain youth not interested in what our generation would pass, and seems not to want another "history" than its own, arguing that anyway, we missed everything and it is better to make a clean sweep. It is this breaking idea that inspired me this collage. Besides, in my collages, all images are equal, whether a reproduction of a painting, a field of ruins, a mountain scape, a person or an ad. It is in their interaction that raises a new sense, by their juxtaposition. But it is indeed a broken mirror and one would look in vain for a similar image as the Raft of the Medusa or the Liberty Leading the People e.g. The movie only seems to give the same coherence, provided to enter time in the reading of the image. Besides, I try myself to include zooming or traveling in some of my pictures in order to boost reading. The present collage is a little melancholic, it deals with human folly: the wick is already lit and the last animal disappears into the pile of rubble. Fortunately, the mountain seems eternal blue skies, even if it raises and sometimes reverses as in Nepal.
Ruines
Je me demande parfois à quoi cela sert de faire des collages jour après jour. Et il m’est difficile d’y répondre. Sur un plan général, je dirais, en me référant à Serge Tisseron, qu’il s’agit d’une tentative d’appropriation d’une mer d’images qui me submerge. Sur un plan plus personnel, j’estime qu’il s’agit d’un moyen de faire remonter des images enfouies dans ma mémoire ou d’une combinatoire freudienne décrite dans l’interprétation de rêves. Les collages qui commentent notre monde constituent aussi un volet important de mon travail. En effet, je vois fréquemment autour de moi une certaine jeunesse peu friande de ce que notre génération souhaiterait transmettre, et qui semble ne pas vouloir d’autre « histoire » que la sienne, au prétexte que de toute façon, nous avons tout raté et qu’il est donc préférable de faire table rase. C’est cette idée de coupure qui m’a inspiré le présent collage. D’ailleurs, dans mes collages, toutes les images se valent, que ce soit une reproduction d’une peinture, un champ de ruines, un paysage de montagne, une personne ou une pub. C’est dans leur interaction que naît un sens nouveau, par leur juxtaposition. Mais il s’agit bien d’un miroir brisé et on chercherait en vain une image similaire au Radeau de la Méduse ou de La Liberté guidant le Peuple par ex. C’est le cinéma qui me semble donner une cohérence, à condition de faire entrer la durée dans la lecture de l’image. Du reste, j’essaye moi-même de donner des coups de zoom ou de travelling dans certaines de mes images pour en dynamiser la lecture. Le présent collage est un peu mélancolique, il constate la folie des hommes : la mèche est déjà allumée et le dernier animal disparaît dans le tas de gravats. Heureusement, la montagne semble éternelle sous le ciel bleu, même si elle se soulève et se renverse parfois comme au Népal.
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